Les troubles du sommeil sont très fréquents et l’insomnie constitue un des principaux motifs de consultation.
Les troubles de sommeil se caractérisent par le ressenti d’une insuffisance de la quantité de sommeil, une difficulté à l’endormissement, des réveils nocturnes, ou un sommeil de mauvaise qualité, le tout ayant des répercussions sur l’état de veille : fatigue, perte de concentration, troubles de la mémoire, irritabilité…
Les causes d’insomnie peuvent être diverses : mauvaise hygiène de sommeil, événements stressants, psychophysiologie, troubles psychiatriques, pathologie physique, prise de médicament ou autre substance…
Consulter un psy permet de régler ses troubles du sommeil sans prise de médicaments (dans les cas bien sûr où aucune pathologie physique ni trouble psychiatrique n’en sont la cause).
Après évaluation de la cause, la prise en charge d’un trouble du sommeil via les TCC se fera déjà par une approche psycho éducative, qui permettra au patient de comprendre les différentes composantes physiologiques du sommeil.
- D’un point de vue physiologique, chez l’adulte, le sommeil est composé d’une succession de cycles qui comportent 5 stades.
- les stades I et II, en début de cycle, dits de sommeil léger, durant environ 50% du cycle total.
- Les stades III et IV, dits de sommeil lent profond, qui durent environ 25% du cycle.
- le stade V, en fin de cycle, dit sommeil paradoxal, qui dure également 25% du cycle.
- Une nuit de sommeil comporte 4 à 5 cycles complets.
Ensuite, le traitement à proprement parler pourra associer différentes techniques telles que l’amélioration de l’hygiène du sommeil (recommandations concernant les règles élémentaires quant aux habitudes et comportements de veille et de sommeil), le contrôle du stimulus (recréer une association entre le coucher et le sommeil), la restriction du temps de sommeil (provoquer la privation de sommeil pour augmenter la pression du sommeil) et la relaxation (réduire l’hyper-vigilance et apprendre à créer une période de transition entre état de veille et de sommeil).
Le plus souvent cet aspect comportemental du traitement est suffisant. Les premières améliorations du troubles vont pouvoir se faire sentir assez rapidement, dès le premier mois de traitement, mais pour retrouver un sommeil réparateur sur le long terme, le travail devra souvent se prolonger un peu. Parfois, il faudra également y associer une restructuration cognitive visant à modifier les croyances du patient quant à son sommeil, et là le travail devra se faire sur plusieurs mois…